Les 10 meilleurs livres de 2021 (publiés en 2021) (2023)

FICTION

Comme nous étions beaux

Par Imbolo le serpent

Après ses débuts en 2016, «Voici les Rêveurs, "Le deuxième roman de Mbue commence en 1980 dans le village africain fictif de Kosawa, où des représentants d'une compagnie pétrolière américaine sont venus rencontrer les habitants, dont les enfants meurent à cause des ravages environnementaux (champs en jachère, eau empoisonnée ) détruite par ses forages et ses pipelines. Cette fable de pouvoir et de corruption qui s'étend sur des décennies s'avère être quelque chose de beaucoup moins clair que l'histoire familière de David et Goliath d'une société sociopathe et des vies qu'elle roule à la vapeur. À travers les yeux des citoyens de Kosawa, jeunes et vieux, Mbue construit une exploration nuancée de l'intérêt personnel, de ce que signifie vouloir à l'ère du capitalisme et du colonialisme - ces machines à vouloir malveillantes et insatiables.

Maison aléatoire. 28 $. |Lire notre avis|Lire notre profil de Mbue|Écoutez Mbue sur le podcast

Intimités

Par Katie Kitamura

Dans le quatrième roman de Kitamura, une traductrice anonyme du tribunal de La Haye est chargée de se fondre intimement dans les voix et les histoires de criminels de guerre avec lesquels elle seule peut communiquer ; tomber entre-temps dans un enchevêtrement tumultueux avec un homme dont le mariage peut ou non être définitivement terminé. La prose élégante et sobre de Kitamura rompt avec élégance les conventions grammaticales, reflétant le souci du livre pour les lignes saignantes entre les intimités – en particulier entre le sincère et le coercitif. Comme son précédent roman, « Une séparation », « Intimités » examine la connaissance de ceux qui nous entourent, non pas comme une fin en soi, mais comme une lentille sur les grands problèmes sociaux, de la gentrification au colonialisme en passant par le féminisme. Le chemin qu'une vie coupe à travers le monde, semble dire ce livre, a sa plus grande signification dans l'effet qu'il a sur les autres.

Livres Riverhead. 26 $. |Lire notre avis|Lire notre profil de Kitamura

"Les chansons d'amour de W.E.B. Du Bois », le premier roman de Jeffers, un célèbre poète, est beaucoup de choses à la fois : une saga émouvante sur le passage à l'âge adulte, un examen de la race et une fouille de l'histoire américaine. Il fait des allers-retours entre l'histoire d'Ailey Pearl Garfield, une fille noire qui grandit à la fin du XXe siècle, et les «chansons» de ses ancêtres, des Amérindiens et des Afro-Américains réduits en esclavage qui ont vécu la formation des États-Unis. . Alors que leurs histoires convergent, "Love Songs" crée un portrait inoubliable de la vie noire qui révèle comment le passé résonne encore aujourd'hui.

Harper/HarperCollins. 28,99 $. |Lire notre avis|Écoutez Jeffers sur le podcast

Personne ne parle de ça

Par Patricia Lockwood

Lockwood a d'abord été acclamé en tant que poète sur Internet, avec des vers glorieusement inventifs et grivois - des sextos élevés à la virtuosité. Dans "Prêtrepapa», ses mémoires indélébiles de 2017 sur le fait de grandir dans des presbytères du Midwest présidés par son père épris d'armes à feu et joueur de guitare, un prêtre catholique, elle a appelé tweeter « une forme d'art, comme la sculpture, ou klaxonner l'hymne national sous votre aisselle .” Ici, dans son premier roman, elle distille les plaisirs et les privations de la vie partagés entre les interactions en ligne et en chair et en os, transfigurant la dissonance en art. Le résultat est un livre qui se lit comme un poème en prose, à la fois sublime, profane, intime, philosophique, hilarant et, finalement, profondément émouvant.

Livres Riverhead. 25 $. |Lire notre avis|Lisez notre profil de Lockwood

Quand nous cessons de comprendre le monde

Par Benjamin Labatut. Traduit par Adrian Nathan West.

Labatut assemble de manière experte les histoires des plus grands penseurs du XXe siècle pour explorer à la fois l'extase et l'agonie des percées scientifiques : leurs immenses gains pour la société ainsi que leurs coûts humains élevés. Son voyage aux confins du savoir — guidé par le mathématicienAlexandre Grothendieck, le physicienWerner Heisenberget le chimisteFritz Haber, entre autres - offre des aperçus d'un univers au potentiel illimité sous-jacent au monde observable, un "noyau sombre au cœur des choses" que certains de ses témoins jugent préférable de laisser seul. Cet extraordinaire hybride de fiction et de non-fiction provoque également lafrissond'un test vrai ou faux étendu : plus nous lisons, plus la frontière devient floue entre fait et fabulisme.

Livres de révision de New York. Papier, 17,95 $. |Lire notre avis

NON-FICTION

La Trilogie de Copenhague : Enfance ; Jeunesse; Dépendance

Par Tove Ditlevsen. Traduit par Tiina Nunnally et Michael Favala Goldman.

Les magnifiques mémoires de Ditlevsen, publiés pour la première fois au Danemark dans les années 1960 et 1970 et rassemblés ici en un seul volume, détaillent son éducation difficile, son cheminement de carrière et ses dépendances impitoyables : un récit puissant de la lutte pour réconcilier l'art et la vie. Elle a rejoint les rangs du travail à 14 ans, est devenue une poète renommée au début de la vingtaine et s'est retrouvée, après deux mariages ratés, mariée à un médecin psychopathe et désespérément dépendante des opioïdes à la trentaine. Pourtant, malgré tous les rebondissements dramatiques de sa vie, ces livres projettent ensemble une clarté, un humour et une franchise étonnants, éclairant non seulement les dures réalités du monde, mais aussi les impulsions inexplicables de notre moi secret.

Farrar, Straus & Giroux. 30 $. |Lire notre avis

Comment le mot est passé: un compte rendu avec l'histoire de l'esclavage à travers l'Amérique

Par Clint Smith

Pour ce livre opportun et stimulant, Smith, poète et journaliste, a visité des sites clés de l'histoire de l'esclavage et de son héritage actuel, notamment Monticello de Thomas Jefferson; Angola, le pénitencier de l'État de Louisiane ; et un cimetière confédéré. Entrecoupant des entretiens avec des touristes, des guides, des militants et des historiens locaux qu'il rencontre en cours de route avec des lectures attentives d'érudition et de réflexions personnelles poignantes, Smith dresse un miroir de la relation tendue de l'Amérique avec son passé, capturant un puissant mélange de bonnes intentions, de mesures correctives sérieuses. , ignorance volontaire et distorsion flagrante.

Petit, Brown & Compagnie. 29 $. |Lire notre avis|Écoutez Smith sur le podcast

Enfant invisible : Pauvreté, survie et espoir dans une ville américaine

Par Andrea Elliott

Pour s'étendre sur ellesérie 2013 acclaméepour The Times à propos de Dasani Coates, une écolière sans-abri de New York, et de sa famille, Elliott a passé des années à suivre ses sujets dans leur vie quotidienne, à travers des refuges, des écoles, des salles d'audience et des bureaux d'aide sociale. Le livre qu'elle a produit - intimement rapporté, élégamment écrit et imprégné de l'amour féroce et des observations avisées de Dasani et de sa mère - est un récit brûlant de la lutte d'une famille contre la pauvreté, l'itinérance et la toxicomanie dans une ville et un pays qui n'ont pas réussi à résoudre ces questions avec efficacité ou compassion.

Maison aléatoire. 30 $. |Lire notre avis|Écoutez Elliott sur le podcast

Le 16 juin

Par Annette Gordon Reed

Ce livre tisse ensemble l'histoire et les mémoires dans un court volume perspicace, touchant et courageux. Explorant les complexités raciales et sociales du Texas, son État d'origine, Gordon-Reed demande aux lecteurs de prendre du recul par rapport aux débats houleux actuels et de jeter un regard plus nuancé sur l'histoire et les surprises qu'elle peut offrir. Une telle perspective lui est facile car elle faisait partie de l'histoire – le premier enfant noir à intégrer son école de l'est du Texas. À plusieurs reprises, elle s'est retrouvée rejetée par les Blancs et les Noirs, apprenant dès son plus jeune âge que briser la ligne de couleur peut être menaçant pour les deux races.

Édition Liveright. 15,95 $. |Lire notre avis|Écoutez Gordon-Reed sur le podcast

Comète rouge : la courte vie et l'art flamboyant de Sylvia Plath

Par Heather Clark

Il est audacieux d'entreprendre une nouvelle biographie de Plath, dont la vie et la mort par suicide à 30 ans en 1963 ont été soigneusement reprises par les universitaires. Pourtant, ce portrait méticuleusement recherché et, sur plus de 1 000 pages, fascinant de manière inattendue, est une réalisation monumentale. Déterminé à sauver la poétesse de la caricature posthume en tant que folle condamnée et à la "repositionner comme l'un des écrivains américains les plus importants du XXe siècle", Clark, professeur de poésie en Angleterre, livre un récit émouvant d'un talent littéraire rare et de la milieu familial et intellectuel qui l'a à la fois contrariée et encouragée, animé tout au long par des citations des lettres, des journaux, de la poésie et de la prose de Plath.

Alfred A. Knopf. 40 $. |Lire notre avis

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